Le départ de Mr Eugène

Publié le par charly

... Lundi 16 mars, les "vacances" de Mr Eugène sont terminées (si on peut appeler ça des "vacances", vu qu'il a passé toutes ses journées à travailler, merci encore pour tout Eugène !). Ce matin, chapeau sur la tête (pas question de prendre le soleil !), nous avons donc accompagné Eugène dire au revoir à Pascal, l'un des jardiniers, de l'Association. Son jardin est de toute beauté. Il est composé de légumes et de fruitiers. 10 ans de labeur et de patience, je n'avais jamais réalisé à tel point le maraîchage est un métier difficile ! Et quel destin ! Pascal a d'abord été volontaire dans l'armée, pendant plusieurs années, puis secrétaire dans un bureau à Dakar. C'est avec l'argent de l'armée qu'il s'est acheté son terrain à Samba Dia. Même si aujourd'hui, ses journées sont bien plus dures qu'à Dakar, Il n'a aucun regret et aime sa vie. Pour rien au monde, il ne retournerait "à la ville". D'ailleurs sa fiancée vit à Dakar, et vient le voir quand elle peut. C'est surprenant de le voir vivre, seul, dans sa petite case, éloignée du village, sans même l'électricité, pour quelqu'un d'aussi jeune, qui a connu la ville et qui est aussi cultivé...
Puis nous sommes passés saluer N'Diac, le papa de Modou Bow (l'illustrateur de notre petit journal). Lui aussi c'est un sacré personnage, inspirant respect et admiration. Nous l'avons trouvé "sur un tas de charbon". Car depuis plusieurs jours, il fabrique lui même du charbon. En attendant certaines récoltes, cela aide financièrement. Mais c'est une sacrée préparation et le feu est à surveiller continuellement. Cela fait plus de  2 jours qu'il n'a pas vu sa famille...

Nous avons quitté Samba Dia vers 13h30 car nous devions en cours de route :
- acheter de nouvelles graines pour les jardiniers
- récupérer certains arrosoirs achetés précédemment
- récupérer également mon sac à Saly (convoyé par des amis de mes parents en vacances au Sénégal).
Pour une fois, nous n'avons pas trop subit les embouteillages de Dakar et nous étions un peu en avance à l'aéroport. Cette route que nous empruntons à chaque départ ou arrivée, m'étonne à à chaque fois. Les voitures roulent dans tous les sens, le nombre de voies est assez aléatoire, et de jeunes vendeurs (cela va du savon, en passant par les arachides, le jus de bissap et les chaussures...) passent entre les voitures, en risquant à chaque instant de se faire renverser. Un vrai "bordel" ! Et encore vous n'avez ni le son, ni les odeurs...
Avant de laisser Eugène, nous avons dégusté un sandwich, genre "kebab" sénégalais, assis sur un petit banc, devant un miniscule boui-boui en taule de 2x2m, à quelques centaines de mètres de l'aéroport ...

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